Le Risastor

 

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Ils sont 5. Ils ont gagné le concours

et vont faire un voyage extraordinaire.

Mais dans l’univers des contes,

ils seront les personnages de leur propre histoire.

Un voyage où l’amitié se scelle

et où les apparences sont souvent trompeuses.

 

Un petit extrait ?

 

 

Cette soirée s’annonce paisible quand un bruit déchire l’horizon. Un orage approche.

 

Goran n’aime pas les orages, Norbert non plus. Il faut absolument l’éviter, le contourner et voler au loin, à l’abri.

 

Goran est concentré sur ses manœuvres quand le Risastor frémit. Oana se retrouve par terre.

 

— Accrochez-vous, crie Goran aux enfants. Ça va secouer.

 

— Ça secoue déjà, dit Oana, le derrière endolori. Qu’est-ce qui se passe ?

 

— Il n’est pas passé loin cet éclair… mais qu’est-ce que… ?

 

La voix grave et métallique de Norbert surgit du récepteur,

 

 — Goran, le moteur 2 a lâché. Je vais voir sur place. Sécurise tout le monde.

 

Les enfants sont tétanisés, Pia est muette d’inquiétude. Goran les fait assoir, bientôt rejoints par Harpo et Alexandra, guère plus rassurés.

 

Goran a du mal à stabiliser ce géant des airs qui ondule dangereusement de gauche à droite.

 

Joshua est inquiet.

 

— Si le moteur est foutu, on va s’écraser ?

 

— Je lègue ma chèvre préférée à ma sœur, dit Silas. Mes vêtements et mes jeux à mes frères. À part mon lion en bois d’ébène, lui il est pour ma mère. Mes livres, même ceux du Risastor, je les laisse à mon instituteur.

 

— Ça va être difficile, coupe Makoto. Puisque si nous tombons ou si nous brûlons, tes livres aussi !

 

— Mais nous n’allons pas tomber, ni brûler, les rassure Goran. Les trois autres moteurs vont prendre le relai, il faut juste que j’équilibre les forces.

 

À ce moment un ronflement parvient aux oreilles des passagers. Le Risastor retrouve une position normale et son régime de croisière.

 

— Le moteur 2 est à nouveau opérationnel. Norbert a fait un super boulot !

 

— Je n’en doutais pas une seconde, dit Alexandra. Avec lui, nous étions en parfaite sécurité.

 

— Moi aussi, dit Harpo. Aucun doute sur lui.

 

— C’est pour ça que vous êtes, monsieur le cuistot, attachés à votre siège avec votre pull, que vous avez un parachute sur le dos, un coussin sur les genoux et que vos mains tremblent comme une souris devant un chat ?

 

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